Ignace Philippe Semmelweis, médecin hongrois (1818 – 1865)

Semmelweis Le Dr Semmelweis demeure un des médecins hongrois les plus reconnus, son nom ayant été donné à la principale faculté de médecine du pays (« SOTE »).

Il se découvrit la médecine comme vocation en voyant l’autopsie d’une femme morte de fièvre puerpérale, et entra finalement dans un service d’autopsie et aussi d’obstétrique. Les fièvres puerpérales étaient alors si répandues dans l’hôpital que les femmes préféraient parfois accoucher chez elles, et la théorie microbienne étaient encore à l’époque, une vrai théorie. C’est en comparant les différences entre deux services de l’hôpital de Budapest que Semmelweis se rendit compte que c’étaient lui et les étudiants en médecine qui ramenaient de la salle d’autopsie le « mal » qui affectait les parturientes. Il est par conséquent un des pères de l’hygiène hospitalière, tant des mains que des instruments, qu’il nettoyait à l’époque à l’hypochlorite de calcium.

Ce qui peut paraître aujourd’hui bénin, courant, évident, fut une révolution à l’époque : le taux de cas de fièvre puerpérale passa de 14% à 0,8%.

Ses méthodes furent adoptées dans toute la Hongrie mais toujours refusées farouchement par Vienne dans l’Empire austro-hongrois. Il connut beaucoup de friction avec ses pairs jusqu’à sa mort dans un hôpital psychiatrique, victime de mauvais traitements.

C’est seulement après la mort de Semmelweis que fut élaborée la théorie des maladies microbiennes, et l’on voit maintenant en lui un pionnier des mesures d’antisepsie et de prévention des infections nosocomiales.

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